Le Fest Noz du 9 décembre 2022
Le 9 décembre dernier, il y avait foule dans la salle Marie Lefranc, pour le Fest-noz organisé par le collectif d’animation (le comité de coordination) . Ce fut une belle occasion pour les danseurs chevronnés de l’Atelier Danse de profiter d’un fest-noz à domicile, pour les danseurs néophytes qui suivent l’atelier danse armelois, de tester les connaissances acquises depuis le début de la saison, mais aussi une découverte pour quelques personnes étonnées par la variété des danses bretonnes.
Cette variété dans la danse traditionnelle nous la devons à plusieurs facteurs : Celui de l’engouement des Bretons pour la danse et les pratiques festives ; celui de l’envie de chaque petit pays de se démarquer de son voisin ; celui des Collecteurs enfin qui ont permis que tout ce savoir, ces pratiques ne sombrent pas dans l’oubli.
Dès le début du 20e siècle, et même un peu avant, la conscience de nos particularismes, de notre culture s’est réveillée grâce à de grands personnages, comme Hersart de la Villemarqué (Le Barzaz Breizh), Jean-Marie Déguignet (Mémoires d’un paysan Breton) pour n’en citer que deux ; Puis, ce fut la création des cercles celtiques et bagadoù : un moyen de sauvegarde des musiques, des danses, des costumes et des traditions et la création des Confédérations culturelles « Kendalc’h, BAS, Warl ‘l Leur…. ». Le travail d’ethnologues tels que Jean-Michel Guilcher (sa thèsue sur « La Tradition de danse en Basse Bretagne » par exemple) , ont permis une certaine structuration et une sauvegarde écrite et filmée de nos pratiques dansées.
La Bretagne = des dizaines de terroirs sur les cinq départements, des centaines de danses répertoriées par pays. Ce savoir est mis en valeur grâce à
La pratique de la danse, dans les Festoù noz, les festoù-deiz,
Aux multiples cours dispensés en « atelier-danse » dans toute la Bretagne et au-delà,
Aux stages de danses et aux formations de moniteurs,
L’informatique a également un rôle très actif : il a permis la mise en place du portail « Héritaj », de multiples conférences « zoom » diffusées
L’informatique a également un rôle très actif : il a permis la mise en place du portail « Héritaj », de multiples conférences « zoom » diffusées depuis le Confinement et qui perdurent,
La gestion des patrimoines et l’habilitation de « Référents » par pays, actuellement par la Confédération culturelle Kenleur. Ces Porteurs de
traditions sont chargés de la diffuson de leurs collectages, permettant ainsi la transmission le plus fidèlement possible de la mémoire des pratiques ancestrales.Et ces centaines de danses ….
Certaines remontent au Moyen-âge, quand seigneurs, gentes dames et « petit peuple » dansaient des gavottes et nombre de rondes du Vannetais, en écoutant les ménestrels. Quelques siècles plus tard, L’Art de la danse a été enseigné dans les armées, afin de leur transmettre les « bonnes manières en Société », et par ce biais, les quadrilles, les danses en double-front, les aéroplanes, ont été adoptées et sont entrées dans le répertoire des danses populaires. Des multiples variantes ont été inventées pour personnaliser la danse dans chaque pays, et c’est ainsi que, les danses anciennes ou plus récentes ont évolué au fil des siècles. Les Colporteurs, les marins ont fait circuler les modes des pays voisins ; En guise d’appropriation territoriale de ces nouveautés, les danses, les airs musicaux, les coiffes et costumes ont évolué.
Le terroir de Rhuys, pour le citer en exemple, compte :
Un hanter-dro dansé nulle part ailleurs,
Deux contre-ronds, deux voire trois ridées, deux bals à St Gildas et à Sarzeau
Trois modes d’en dro suivant les époques de la pratique de cette danse.
Il en est ainsi dans tout le pays Vannetais, en Cornouaille, en Trégor, en Léon, en Pays Paludier, en terroir Nantais, Bref dans toute la Bretagne.
Ainsi danseurs et musiciens ont l’embarras du choix pour prendre plaisir à danser, et c’est ce qui se ressent tous les mardis soirs au jugé des sons qui s’échappent de la salle Marie Lefranc
Hélène Daniélo.
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